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Violette, de l'Amour dans l'assiette
14 juillet 2008

Les additifs alimentaires, à quoi ça sert ?

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Interview du Dr Jean Claude Houdret et Michel Thénard pour le magazine « Votre diététique » du mois de Juin Juillet 2006 à propos du livre : Les additifs alimentaires : un mal nécessaire ?

Les additifs alimentaires, ça sert à quoi ?

Colorer, rehausser, amplifier, aromatiser, acidifier, gélifier, conserver sont les fonctions attribuées aux additifs de certains aliments.
La notion d’additif a mauvaise réputation.
Elle s’avère floue, ambiguë, trop large. Associé au qualificatif « alimentaire » le nom « additif » affole et son code E s’avère rébarbatif.
La lecture des étiquettes relève du décryptage. Pas de panique !
Par une démarche structurée, Jean Claude Houdret nous permet enfin d’y voir clair et de revenir sur quelques idées préconçues.


Michel Thénard – "Le titre de votre ouvrage nous impose d’emblée la première question. Certes, son contenu y répond mais nous brûlons d’impatience. Alors, un mal nécessaire : oui ou non ?"
Dr J.C Houdret : « les additifs alimentaires sont certainement nécessaires pour de multiples raisons. La principale repose, pour l’industrie alimentaire, sur la nécessité de présenter aux consommateurs ce qu’ils souhaitent. Or, ce qu’ils veulent, c’est une alimentation saine, attractive, appétissante, variée et surtout pas chère. Il n’y a que l’industrie qui peut résoudre cette adéquation par une production de masse. Laquelle exige des techniques de fabrication et de conservation que l’on parvient à régler par certains additifs. Cette évolution est irréversible car elle va de pair avec l’évolution de la société en général. »

Michel Thénard« l’appellation générique « additif » n’a pas acquis une bonne image. Pourtant les additifs ne sont pas tous à mettre dans le même panier. Ne pensez vous pas qu’il serait judicieux de distinguer clairement les bons des mauvais ? »
Docteur J.C Houdret : « l’appellation générique d’additif ne jouit pas d’une bonne image pour des raisons psychologiques et à cause d’un manque d’informations. Est-ce que les gens pensent que le sel qu’ils mettent dans la soupe est un additif ? De même que le sucre dans le café, le parmesan dans les spaghettis et le jus de betterave dans la gelée de groseille (pour qu’elle soit rouge) ?
La majorité des additifs ne sont heureusement pas toxiques. Il en est certains qui sont particulièrement bons et d’autres particulièrement mauvais.
Il serait probablement judicieux au moins de distinguer les bons des mauvais par la couleur des textes les indiquant, par exemple : vert pour les premiers, rouge pour les seconds.»


Michel Thénard « Pourquoi avoir masqué les additifs derrière des codes intraduisibles par le consommateur ? Leur indication sur l’emballage n’a pas beaucoup d’utilité pour le consommateur. Quels sont les auteurs de cette information ? »
Docteur J.C Houdret : « Les additifs n’ont pas été masqués derrières des codes, on a simplement affecté un code à chacun pour des raisons pratiques et pour les retrouver aisément sur une liste. La lettre E signifie simplement Europe, le numéro d’ordre suivant permet d’identifier le produit sur la liste. Il est évident que si, sur une étiquette ,on doit écrire en entier le nom de 4 ou 5 additifs d’une trentaine de lettres divisées en plusieurs mots, comme : orthophényphénate de sodium, l’étiquette entière n’y suffirait pas. Comme c’est expliqué dans mon livre (page 21), le législateur européen a défini clairement les huit mentions obligatoires qui doivent figurer sur l’étiquette, le reste est facultatif ou fantaisiste.
La suggestion que je fais, est que, dans tous les supermarchés et à plusieurs endroits, soit affichée la liste des E en 4 couleurs suivant leur degré de dangerosité (voir codes couleur en page 86 de mon livre.)
Maintenant si les consommateurs n’ont pas confiance dans ces informations, la seule solution pour eux est d’apprendre la Chimie Organique et la Biologie qui leur permettra de juger par eux-mêmes.
En tous cas, il faut éviter de se laisser entraîner dans des informations catastrophistes et manipulatrices souvent sous entendues par des idées politiques qui sèment l’angoisse et pousse à la revendication excessive.


Michel Thénard « Votre ouvrage est un véritable manuel de cours structurés et pratique. Vous faites œuvre d’aide publique (voire de secours public) à la santé de vos concitoyens. Mais est-il normal que le consommateur soit désormais contraint à une formation permanente pour s’assurer une alimentation saine au quotidien ?"
Docteur J.C Houdret « Je vous remercie pour vos compliments car ils montrent que j’ai su faire encore une fois ce vers quoi tous mes livres ont tendu : expliquer clairement, simplement et pratiquement des sujets qui ont un rapport direct avec la santé.
Il me semble que le problème de l’information des consommateurs devrait être résolu par les industriels en pratiquant un affichage clair, toujours basé sur l’usage du répertoire E, mais éclairé grâce à un code couleur. Qu’importe à un consommateur de connaître la formule chimique d’un produit si le simple fait qu’il est imprimé en rouge indique qu’il est potentiellement dangereux ou s’il est imprimé en vert qu’il est d’une innocuité totale."


Michel Thénard « Comment comprendre que tous les « E » figurant sous le code couleur rouge à travers vos pages puissent être en service, surtout s’ils sont déclarés toxiques et cancérigènes ? »
Docteur J.C Houdret« En ce qui concerne les E rouges, je suis comme vous, perplexe, non pas sur leur autorisation à l’origine, mais sur sa pérénnité dès lors que l’on sait qu’ils sont potentiellement dangereux.
Je ne pense pas que ce fait vienne des industriels de l’alimentation qui vivent dans la crainte des problèmes et des accidents et qui seraient probablement disposés à remplacer les produits litigieux par d’autres (ce qui est d’ailleurs fait très souvent spontanément).
Le problème réside d’abord dans la lourdeur coupable des fonctionnaires qui s’entourent de paravents à n’en plus finir avant de prendre une décision. A mon avis, l’autre raison est le poids des habitudes des petits industriels et des artisans qui utilisent depuis longtemps tel ou tel produit et ne voient pas pourquoi ils changeraient (je pense en particulier, à la filière charcuterie et aux nitrites).
Ces sujets doivent être traités avec prudence et circonspection car on ne peut quand même pas suspecter les gouvernements d’essayer délibérément d’empoisonner les électeurs ! En revanche, on est en droit de se demander si la recherche effrénée des consommateurs pour des produits faciles à préparer, pas chers, pratiques, appétissants et « chics » n pousse pas l’industrie aux limites de l’utilisation des additifs alimentaires.
Pour conclure, il me semble tout en étant rassurant (et pour s’en convaincre, il suffit de comparer l’état de santé global du Français aujourd’hui avec celui de 1850) on doit quand même souligner les incohérences existantes dans cette législation élaborée par des troupeaux de fonctionnaires."

Autres petites infos

Le point de vue du Vidal

« Certains additifs peuvent être des substances naturelles, des substances chimiques,dites « naturelles » car reproduisant une substance naturelle, dites « artificielles » car n’existant pas dans la nature (…). Les additifs utilisés dans l’industrie alimentaire subissent de nombreuses études toxicologiques et allergiques avant d’être autorisés. Vous pouvez vous procurer la liste des additifs alimentaires et des codifications auprès des associations de consommateurs. »

A propos des colorants (E100 à 199) : « Attention, certains colorants artificiels, peuvent déclencher des allergies, comme la tartrazine (E102), l’azorubine (E122), l’amarante (E123), le rouge de cochenille A (E124), ou l’érythrosine (E127) »

Le guide Nutrition et Santé, Vidal, 2006-08-24


Conseil d’un homme de pub devenu naturopathe : Jérôme d'Arcy

Attention ! Tous vos « E » sont à mettre dans le même panier.

Voici, piochés au hasard, quelques colorants sympathiques que vous promenez sans le savoir dans votre panier à provisions. L’industrie alimentaire en utilise environ quatre-vingts (de E 100 à 180)

Arrow Tartrazine (E 102, jaune) colore les croûtes de fromage, les crèmes glacées, les pâtisseries, les charcuteries, certains produits pharmaceutiques (on croit rêver…) etc… Peut provoquer des troubles cutanés.

Arrow Amarante (E 123, rouge). Si vous trouvez votre caviar ou vos œufs de lump un peu trop fluo, le coupable, c’est lui. Allergène, cancérigène, tératogène (substance qui par son action sur l’embryon, peut produire des malformations).

Arrow Erythosine (E 127, rouge) colore certaines saucisses, sorbets, glaces, chewing-gums, bonbons, moutardes, conserves de fruits, etc… Peut provoquer de l’albuminurie, de l’urticaire, une hémolyse (destruction des globules rouge du sang), et des vomissements.

Arrow Xantophylles (E 161, jaune), évite que la chair de votre poulet de batterie présente une teinte un peu trop cadavérique. Une variante, le E 161g (orange) se trouve souvent à très hautes doses dans les saumons et truites d’élevage ! Il peut provoquer des troubles de la rétine.

Arrow Aluminium (E 173, gris métal), colorant de surface utilisé dans les enveloppes de charcuterie, les croûtes de fromage, les chewing-gums… L’aluminium est aujourd’hui considéré comme un neurotoxique puissant. Au vu des dernières études, il est prudent d’éviter d’ingérer ce colorant. Certains médicaments en contiennent de fortes doses, notamment ceux destinés à lutter contres les maux d’estomac…


La loi a dit que …

« On entend par additif toute substance chimique (soit non nutritive, soit nutritive,soit fabriquée par synthèse, soit isolée par extraction) dont l’apport dans l’alimentation ne peut et ne doit être qu’exceptionnel, sous l’empire des nécessités et sous la réserve d’une autorisation administrative prise sur avis des hautes assemblées d’hygiène et de médecine, dans des conditions fixées par ladite autorisation. »

Le commentaire du Docteur J.C Houdret :
« Cette définition est très claire, mais on a compris très vite, que, à côté des additifs, mis volontaires dans l’alimentation, existaient aussi des substances involontairement présentes résultant des traitements précédant la récolte ou l’abattage ou des procédés techniques de fabrications. Ces substances résiduelles ne sont pas considérées comme des additifs mais comme des pollutions résultant de contaminations involontaires ».

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Commentaires
V
c'est pour ca que je suis contre les additifs du commerce que l'on trouve chez les grossistes !!<br /> je préfère manger une glace naturelle que d'y ajouter du glucose liquide (mauvaise assimilation par l'organisme) même si je dois avoir qq paillètes dans ma glace !!<br /> je suis aussi contre le sorbitol que certains ajoutent à leur confiserie maison sous prétexte que ca conservera plus longtemps !!<br /> <br /> pour moi c'est une aberration que de vouloir faire naturel et maison si c'est pour ajouter des produits chimiques !!!<br /> <br /> mais la c'est perso !!!
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